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Coulisses & Anecdotes

Cet endroit, sans intérêt pour le jeu et sa pratique quotidienne, est un peu ses archives, sa mémoire. C'est ce que Pénombre pourrait raconter à ses petits-enfants au coin du feu. Comme c'est un jeu, il n'aura jamais l'occasion de raconter quoi que ce soit à sa descendance, nous allons donc le faire pour lui. Parce que c'est un peu notre mémoire aussi... Comme tous les souvenirs, les propos qui suivent peuvent être décousus, mal organisés, trop longs, trop personnels, ou teintés par l'émotion et la nostalgie. Nous les pensons néanmoins fidèles à la réalité.

Un nouveau Cil

En 2007, l'association Souffre-Jour est contactée par l'organisateur d'une nouvelle convention de jeux de rôle, les Chimériades. Pour sa première édition, Philippe Auribeau souhaite inviter des communautés actives du milieu rôliste, et des auteurs ayant marqué ce loisir. Mathieu Gaborit sera là, et les membres de l'association Souffre-Jour y voient un moyen d'enfin tous se rencontrer, eux qui travaillent à distance sur leur fanzine depuis bientôt cinq ans.

 

Le rendez-vous est pris et, bientôt, la fête bat son plein. Ils sont nombreux : Maud Chalmel, Fabien "Lionna" Dannepond, Fabrice "Alraune" De Boni, Haeres, Jérôme "Blanchécrin" Isnard, Lionel "Nonène" Jeannerat, Thomas "Fayn" Karim, Stéphane "Encelant" Magnan, Morock, Songe... (Si nous en oublions et que vous souhaitez être cités, contactez la vieille Blanchy qui, décidément, perd la mémoire).

Tout le monde est intimidé de se retrouver face à son auteur fétiche. Lequel, en retour, est aussi naturel et intéressant que... adorable (mais alors, vraiment.)

De cet événement et des discussions qu'il a engendrées naissent trois conclusions :

  1. Agone, le jeu de rôle de Multisim que nous aimons tant, a vu sa gamme officielle s'éteindre en 2003, et il ne renaîtra très probablement jamais.

  2. Les Royaumes crépusculaires ont su parler au coeur des gens et fédérer une communauté passionnée, et passionnante*.

  3. Mathieu Gaborit est toujours avide de jeu de rôle, un microcosme qui représente énormément à ses yeux.


Alors, certains d'entre nous s'essaient à un autre exercice, celui des Chroniques des Féals, un jeu de rôle tiré d'un autre univers de Mathieu Gaborit : Le M'Onde. Le jeu paraît dans la douleur aux éditions Sans-Détour en février 2012. Projet de cœur, il n'est pas exempt de défauts imputables à notre jeunesse et à un éditeur investi, mais pas toujours aligné avec nous. Le constat est amer : Les Chroniques des Féals ont leur propre identité, que nous assumons, mais qui ne comble pas notre manque de Royaumes crépusculaires

Nous avons besoin de l'Harmonde.

Ainsi, le 16 mai 2012, Pierre Coppet écrit ceci à Jérôme Isnard :

 

OBJET : Parce que je sais que tu aimes rire...

 

"Les liturges ont toujours eu une prophétie, celle qui disait qu’un jour des hommes naitraient, gris et vils, pour faire tomber le soleil et plonger le monde dans la nuit éternelle où règnent les démons et les inhumains. Si leur royaume tomba dans la théocratie la plus décadente, ils gardèrent toujours à l'esprit cet ordre que leur avait donné Neuvène : "Protégez le Monde".

L’arrivée d’Agone de Rochronde, le baron aux cheveux gris et à la rapière noire, leur indiqua que le moment était venu. Mais les légions échouèrent. Agone, manipulé par les murmures de la vile rapière Pénombre et de sa mère Amertine, invoqua le Centresprit dans le Monde et permit aux légions des abysses de s’emparer de sa force vive.

 

Maintenant le crépuscule tombe sur le monde. Chaque nuit arrive plus vite et chaque jour plus tard.

 

Que fait-on quand on nait sans âme ? C’est la question à laquelle les personnages, nés après qu’Agone de Rochronde ait perdu le Centresprit, doivent répondre. Leurs yeux sont gris et tout ce qu’ils goûtent a un goût de cendres mais, en eux, résonne une musique, un poème, une fresque. Enfants du crépuscule, ils sont nés Accordés, capables d’ouvrir par leurs notes les portes des abysses pour y rencontrer les démons et les anges de la nuit. Ils touchent l’esprit des endormis et charment demoiselles ou fleurs d’un vers habile. À la lumière de la lune, ils cherchent les traces de Diurne, l’enfant perdu, en tentant d’éviter les pièges des lutins, minotaures et autres enfants de la nuit, avide de prendre ce monde qui fut jadis le leur.

 

Crépusculaires est un jeu d’ombre et de lumière basé sur l’univers de Mathieu Gaborit."

 

Dans notre paume, le Cil de Diurne frétille. Le jeu de rôle Agone est présumé mort, mais quid d'une réinterprétation des romans, d'une nouvelle adaptation ?

Tout cela va hiberner longtemps et il faudra que Samuel Metzener et Julien Arnaud s'en mêlent pour que le Cil s'implante finalement, très différent de son intention d'origine...

*Merci à toutes celles et à tous ceux qui, à l'époque, étaient parfois des inconnu(e)s pour nous, mais nous ont fait passer de si merveilleuses Chimériades harmondiennes : Jean-Laurent Del Socorro (désormais écrivain à succès) et sa compagne Florence, Nicolas Funaro (dont vous pouvez voir la trogne sur l'un des visuels de ce site), Nicolas Godret, Jérôme Lang, Samuel Metzener (futur auteur d'Écryme v2), Antoine Moret, Patrick Rivereau, Gaëlle Roth, Bruno Zimmermann (depuis devenu champion du monde de modération pour la chaîne Vltima Verba)...

Arrosé par l'Écryme

En parallèle des événements précédents, toujours en 2012, l'association Sombres Sentes est approchée par Samuel Metzener. "Sam" n'est pas un inconnu : il a laissé un souvenir impérissable à Jérôme Isnard, celui d'un joueur exceptionnel à une table de JDR non moins exceptionnelle remplie de suisses... exceptionnels. Sam y interprétait un magistral capitaine boucanier.

En ce beau jour de printemps, que veut Samuel à Sombres Sentes ? Des conseils administratifs. En effet, lui et son collègue Alexandre Clavel sont en passe de signer leur premier contrat professionnel, en vue de la réédition d'Écryme. Le cadre de l'association joue pleinement son rôle.

L'année suivante (2013), alors que le projet Écryme se concrétise, Sam et Alex sollicitent de nouveau Sombres Sentes, cette fois afin de recruter Jérôme Isnard et Pierre Coppet. Jérôme décline faute de temps, mais l'association joue les entremetteuses entre Écryme et Pierre, qui accepte volontiers de se joindre à l'équipe formée par Sam et Alex.

Le temps passe...

Fin 2018 : Nouveau contact entre Sombres Sentes et l'équipe Écryme. Cette dernière vient de rendre ses textes définitifs et, désoeuvrée, se prend elle aussi à rêver à "un nouveau jeu de rôle dans les Royaumes crépusculaires". Non non, pas Agone 2... L'association est enthousiaste. Le Cil frétille de nouveau...

Hélas, comme pour d'autres projets en lien avec l'Harmonde de Mathieu Gaborit, les choses ne se passent pas comme prévu.

En octobre 2019, pour des raisons confidentielles (et là, pour le coup, nous ne savons vraiment pas), le projet "nouveau jeu de rôle dans les Royaumes crépusculaires" se complexifie, devenant un double-jeu :

  • d'un côté, un gros jeu à univers nommé "Crépusculaires" et sous-titré "Agone 2", reprenant tous les éléments du JDR d'origine (Masque, Muses, Inspiration au centre des enjeux...), contrairement à l'intention initiale de "nouveau jeu qui n'est pas Agone 2"

  • de l'autre, un jeu d'initiation "plus light" nommé "Souffre-Jour" (sans lien avec l'association éponyme), et ne reprenant que la base des romans liés à Agone de Rochronde, sans en rajouter en termes d'univers.

 

Alexandre Clavel est aux commandes, et tente de porter tout cela avec courage. Un nouveau système est créé, mis en compétition avec une version "DK system", des tables de playtests sont montées et produisent d'intéressants retours. Samuel et Pierre, quant à eux, "avancent sur l'univers".

Mais, dans l'ombre, des tractations sont toujours à l'oeuvre entre nouveaux éditeurs et anciens ayants-droit. Le couperet tombe le 8 janvier 2021 : Alexandre nous annonce que les projets initiés en 2019 sont à l'arrêt, et probablement enterrés, pour des raisons "qui relèvent du secret de Polichinelle", mais sont contractuellement confidentielles.

Cette fois, est-ce la fin de l'aventure ? Vous savez bien que non...

Mais alors, comment ?
Il suffit parfois d'un battement de Cil...

La Romance du Démiurge

Note liminaire : ici, il est question de « romance ». Cela suppose :

  • des révélations personnelles, que le narrateur évoque donc à la première personne, et non au nom de l’équipe créative dans son ensemble,

  • une appréciation plus subjective, plus intime, et donc plus « romancée ».

N’y voyez aucune malice.

Retour dans le temps.

2007, les Chimériades, première édition.

Monsieur Gaborit (à l’époque, c’est comme ça que je l’appelais) entre dans la salle dédiée à sa communauté. Le Souffre-Jour l’attend, au garde-à-vous. Lui, en fait, erre déjà depuis un moment dans les couloirs de la convention, tellement incognito que Camille Guirou, alors éditrice aux éditions Caravelle, l’a interpelé assez familièrement à la machine à café sans savoir de qui il s’agissait.

Il entre donc, et mon coeur défaille. C’est la première fois que je le rencontre pour de vrai. Pour être honnête, séduit par son imaginaire, j’avais choisi de ne jamais chercher son visage sur internet ni dans la presse spécialisée. J’ai donc du mal à réaliser que ce jeune homme au visage glabre, si élégant avec sa tenue aux accents steampunk (et ses bretelles), à la voix si bienveillante et aux manières si simples, c’est lui. Il est un peu gringalet, aussi. La journée se passe comme dans un rêve pour le « trésorier de son fan-club » que je suis, entre confidences et bons mots (et non, sa punchline à propos du McDo reste entre nous).

Moi, je me fais un peu remarquer. J’ai écrit un scénario pour l’occasion, l’ai maquetté et illustré avec les ressources du Souffre-Jour 2, et l’ai fait imprimer par un professionnel à une vingtaine d’exemplaires pour le distribuer pendant la convention. Les gens sont scotchés. Mon idole apprécie.

La nuit approche. Avec la pénombre, les langues se délient.

- L’avenir d’Agone JDR, alors ?

- Oh, il vaut mieux laisser tomber, c’est un nid à emmerdes.

- C’est dommage, quand même.

- Et puis le JDR, c’est le meilleur médium de l’univers.

- Faudrait en refaire un, un de ces quatre.

- Pourquoi pas les Féals ?

- Mais qui ?

 

L’idée est lancée, et nous sommes trois à nous en emparer. Mathieu (oui, on se connaît depuis une demi-journée, donc c’est Mathieu, maintenant) est enthousiaste qu’une équipe puisse ramener son imaginaire sur la scène du JdR. Rendez-vous est pris.

Et puis il y a aussi cette idée de murder-party. Les Chimériades aimeraient avoir des murders plus variées pour leur seconde édition, et surtout ne pas s’en occuper eux-mêmes.

- Du coup, Mathieu et Jérôme, ça vous dirait ?

Tu m’étonnes, Philippe…

 

Entre 2007 et 2009, je supervise donc la création des Chroniques des Féals et celle d’une murder-party librement inspirée d’Abyme et des Royaumes crépusculaires : La Vingt-Cinquième Heure.

Pour cela, j’échange avec Mathieu, par mail et par Skype, plusieurs fois par semaine pendant deux ans… Je monte même chez lui, à Paris, pour une ou deux réunions en présentiel. Je rencontre sa famille…
On se découvre des goûts communs, un imaginaire très complémentaire… On devient collègues.

Et puis on se retrouve à Grabuge, aussi, pour une convention exceptionnelle avec colloque des Agoniens dans une tour de la Cité de Carcassonne… Ensemble, nous nous créons des souvenirs.

 

Vient 2009. Une incompréhension, ou une brouille (j’utilise personnellement un autre mot, mais je ne le dirai pas ici) entre Bragelonne et l’éditeur putatif des Chroniques des Féals conduit à une première crise dans laquelle je découvre un autre Mathieu, un Mathieu combatif.


- J'en ai plein le cul des mecs qui décident pour ceux qui créent.

En tant que collègue, il est créatif et adorable. Quand il s’énerve, c’est encore mieux. Je l’aime.

Il nous faut changer d’éditeur, mais ce n’est pas grave. Nous suivrons.

 

Fin 2009, « notre » murder-party se passe au mieux. Nous avons un vrai minotaure (merci Antoine Moret) et Mathieu brille dans son costume urguemand fait par les Vertugadins. Moi, je suis sous le masque d’un démon abymois. J’étouffe, mais c’est de joie.

 

Les Chroniques des Féals nous rapprochent encore de 2009 à 2011, entre départ de certains membres de l’équipe, erreurs de jeunesse, difficultés avec Sans-Détour, mise sous pression de Nicolas Fructus à qui l’on demande un volume de travail et des délais intenables...
L’aventure se termine en demi-teinte. Le résultat n’est pas au niveau de ce qu’on visait. La couverture divise. La préface de Mathieu, mal comprise, est conspuée sur les forums. Malgré tout, le public nous remercie, et le FIJ partagé avec Mathieu et Nicolas reste un immense moment de plaisir (dormir dans la même chambre, enfin !)

Pour conclure cette aventure, Mathieu m’offre une chose exceptionnelle, mais que je prends comme un cadeau d’adieu. J’ouvre le petit carton qu’il me tend. À l’intérieur, entre quelques papiers froissés, je découvre une chevelure blanche et des épaules enserrées par un pourpoint. Une statuette d’Agone de Rochronde... Une pièce unique sculptée et peinte par Sophie Guilbert à l’intention de Mathieu pour fêter la sortie d’Agone JDR.

- Je sais qu’avec toi, elle sera entre de bonnes mains.

Il sourit avec une pointe de tristesse. Je suis triste aussi, et Mathieu s’éloigne. Il me manquera.

 

Ensuite, je me perds un peu entre retour à la vie réelle, mauvaises surprises concernant nos relations éditoriales avec Sans-Détour, et contributions au JdR indépendant. Cette période troublée me procure néanmoins l’une de mes plus grandes fiertés ludiques : la traduction et la refonte graphique de Bliss Stage pour la Boite à Heuhh, avec l’aide de Ludovic Papaïs, Anthony « Lehuss » Lacordaire et Olivier « El Théo » Trocklé.

Mathieu a disparu mais, face à moi, sur mon bureau, Agone de Rochronde me regarde.

Il faudra trois personnages pour raviver la Flamme.

Le premier est Robert E. Howard. Je joue en ligne dans l’un de ses univers (Age of Conan, Hyborian adventures, par Funcom).

Alors que mon avatar traîne dans les rues de Tortage (…), je repère un autre personnage, nommé Scende. Un archer noir. Ce ne peut être un hasard, alors j’entame la conversation.


- Bonjour « Scende ». Quel joli prénom !

- Merci.

- Savez-vous d’où il vient ?

- Bien sûr.

- Vous aimez les Chroniques des Féals ?

- Un peu.

- Cool ! Moi aussi, j’aime beaucoup, comme les autres univers de Mathieu Gaborit.

- Moi aussi.

- Sérieux ? Du coup, si ça se trouve, on se connaît. Vous fréquentez le forum du souffre-jour ?

- Assez peu, mais oui.

- C’est quoi votre pseudo là-bas ?

- Bon… Ne l’ébruitez pas trop, mais c’est moi, Mathieu Gaborit.

- Mathieu ? Sérieux ? C’est Jérôme, Blanchécrin !

- Oh putain, trop fort, comment ça va ?

Une nouvelle pierre à notre amitié.

On joue un peu ensemble mais, surtout, on reprend contact dans un cadre différent du JdR, pour la première fois. Et on aime. Mathieu est là parce qu’il vit des moments « pas simples » et veut se changer les idées. On en parle un peu, mais je suis loin géographiquement, alors ça reste délicat de l’aider comme il faut.

 

Le deuxième personnage est Jérôme Jost (oui oui, l’actuel secrétaire de Sombres Sentes). JJ est un ami IRL. On s’est connus via les murder-parties, puis le JdR. Et voilà qu’un jour, il m’appelle, comme il le fait parfois.


- Ah, au fait, j’ai mangé avec Mélanie, et après on est allés jouer chez son amoureux : t’as le bonjour de Mathieu !
- Mathieu ?
- Oui, Mathieu, l’auteur, on a fait une partie de jeux de plateau, c’était sympa, et on a un peu parlé de toi.
- Hein ? Mathieu Gaborit ? Tu dis n’importe quoi, Mathieu n’est pas avec Mélanie, il est marié avec Laure.
- Je te jure que c’est vrai, t’as qu’à l’appeler et tu verras !

Je m’exécute. Il a raison, le con.
Après cela, un nouveau jeu débute, fait de rencontres à Aix quand Mathieu vient voir Mélanie depuis Paris, et de boutades entre Mélanie et moi. Je l’accuse de m’avoir volé ma romance secrète, et fais comme si je m’en voulais d’avoir raté la bonne occasion. Mélanie triomphe avec une certaine théâtralité. Elle triomphe toujours, de toute façon. Mais j’ai, maintenant, un couple d’amis.

 

Et le troisième personnage, alors ? Laissez-moi vous présenter Jola.
Jola est une petite cocker qui a choisi de partager la vie de Mélanie. Parfois, elle fait des frayeurs à sa maîtresse, et comme je suis vétérinaire, j’essaie de rassurer tout le monde… Le reste est de l’ordre du secret professionnel, mais cela finit de nous rapprocher, je crois. Beaucoup. Même si nous vivons loin, nous savons que nous sommes là les un pour les autres. Pour gérer une fièvre bizarre un dimanche, par exemple. Pour tenir le bar et griller des saucisses, aussi.

 

Alors quand Julien Arnaud, au détour du bouclage du Souffre-Jour X, me parle de son envie de relancer un jeu dans les Royaumes crépusculaires, je me retrouve au centre d’une toile que je n’avais pas vue se tisser. Le Souffre-Jour (2003), Mathieu Gaborit (2007), Pierre Coppet (2012), Samuel Metzener (2018), Alexandre Clavel (2021), Julien Arnaud (2022)… Agone de Rochronde, mais pas cet Agone-là… Une statuette qui me regarde depuis dix ans, posée sur mon bureau…


- Il faudrait que quelqu’un essaie d’en parler à Mathieu...


OK.

Vendredi 6 mai 2022, 14h51/


De blanchecrin@…
À mathieugaborit@…

Objet : Proposition malhonnête

Salut Mathieu.

 

Comment allez-vous, tous les deux ? Plus d'alertes pour Jola ? [...]

 

Sam, Jaël et moi nous sommes retrouvés autour d'une envie... d'Harmonde.

Je t'expose notre plan, sur une idée originale du Mérou… [...]

 

Bises à Mel et toi,

 

Jérôme


Samedi 7 mai 2022, 15h05.


De mathieugaborit@…
À blanchecrin@…

Objet : Re - Proposition malhonnête

 

Salut Camarade,

 

Alors tu me connais, je suis toujours partant sur des idées saugrenues :)

Si vous êtes chauds, il faut y aller !

Va falloir sérieusement corseter le projet […] mais je suppose que c'est jouable.

En tout cas, de mon côté et de ce que tu m'as fait lire, y'a plus qu'à. […]

 

Gris bisous,

Mat.

 

Le Cil s’anime. Un frisson parcourt ma colonne vertébrale. Tel un serpent, il entame une lente reptation à la surface de ma paume, se love dans une ligne de ma main puis plonge sous la peau. Le Cil devient racine et s’engouffre dans une veine de mon poignet. Un sentiment d’ivresse m’envahit.

À suivre : Le Cil prend racine

Ils avaient oublié de nous dire que c'était impossible, alors on l'a fait

À suivre : Où le planter ?

D'une annonce à un revirement

À suivre : Il faudra que je meure

N'est pas Agone qui veut.

À suivre : L'Harmonde en 1987

Où l'on découvre qu'un certain jeu n'était pas le premier

À suivre : Une Morgane alanguie

Où l'on se rend compte de toutes les opportunités laissées de côté dans les romans

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